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  • Photo du rédacteurJosé-maria Danho

FIDO

« L’amour ne soupçonne point le mal…» – 1 corinthiens 13:5

Il y a quelque temps, alors que je faisais un petit partage à une amie et que par là-même je me confondais en justifications afin qu’elle ne se méprenne pas sur mes propos ni sur mes intentions, sa réponse fut pour moi tel un doux baiser divin et c’est de ce baiser divin que j’aimerais vous parler aujourd’hui. Mon amie m’a répondue tout simplement et avec la plus grande tendresse ceci: « T’inquiètes, je t’ai bien comprise! Tu es ma José, je sais qui tu es et aussi ce que tu véhicules. Depuis lui début tu m’as aidée et je sais que tout ce que tu me dis est toujours dans ce dénouement, et je l’accueillerai toujours. » …Wow! 😭 Ces paroles m’ont profondément touchées, je dirai même boulerversées, et c’est l’écho de cet aveu d’amour qui fait confiance qui résonnera tout le long de cet article.


En tant qu’humains, nous ne le nierons point, nous sommes imparfaits et limités. Nul n’est à l’abri de la maladresse et de l’erreur. Ainsi, ces limites propres à notre être ne tardent à se faire ressentir dans nos paroles et nos actions, et elles peuvent bien souvent détonner avec nos intentions véritables. Il nous est tous déjà arrivé d’être maladroits et gauches, en désirant bien faire, de blesser autrui sans préméditation. Voici l’histoire complexe du coeur de l’homme! Mais fort heureusement, il y a un « au-delà » à nos limites qui nous permet de transcender les blessures. Cet «au-delà» est l’étincelle de Dieu qui vit en chaque être. Se rappeler qu’autrui a l’étincelle de Dieu en lui, nous permet de le voir dans une dignité plus grande que ses actes: il est alors plus grand que sa faute, plus grand que sa maladresse, plus grand que son acte ou sa parole qui a pu blesser. Parce qu’autrui a l’étincelle de Dieu en lui, il y a en lui de la bonté, une bonté plus grande que les maux sous-jacents à son agissement. Parce qu’autrui a l’étincelle de Dieu en lui, nous pouvons espérer et croire en lui contre toute espérance. La conscience de cet «au-delà» nous met à l’école de la miséricorde dans nos relations car sans miséricorde aucune relation ne peut s’épanouir, et elle permet de restaurer la confiance autant de fois qu’elle est brisée. Elle nous permet de vivre au sein de nos blessures le magnifique verset d’1 corinthiens 13:7: « en toute occasion, l’amour pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. ». Elle est la force (donc la vertu) qui nous permet de rendre autrui meilleur et de le rendre plus fort. Enfin, cette conscience de l’étincelle divine en chaque être n’est rien d’autre que l’amour!


Lorsque nous sommes blessés par les actes et les paroles d’autrui, plusieurs tentations sévissent en nous, et le repli sur soi et l’amertume sont celles qui s’invitent bien assez tôt. Ceci dit, notre modèle d’humanité, le Christ, nous enseigne combien l’amour qui fait confiance malgré la blessure d’autrui rend fort. L’exemple le plus frappant qui me vient en ce sens est l’épisode avec Pierre. Pierre aimait Jésus, mais face à l’incompréhension de l’arrestation de Jésus, il flancha et renia Jésus trois fois. Ceci dit, à peine eut-il renié Jésus que leurs regards se croisèrent. Le regard de Jésus à ce moment était plein d’amour, plein de tendresse, plein de confiance. Ce n’était pas un regard réprobateur, ni moralisateur, mais un regard qui déjà lui disait: « Mon cher Pierre, je te connais et je sais qu’au-delà de ce reniement tu m’aimes. je te pardonne, je ne te retire pas ma confiance, je désire que tu sois fort et que tu ne sombres pas dans la culpabilité». C’est la tendresse confiante de ce regard qui se traduit en mot plus tard lors de leur dialogue après la Résurrection. Jésus lui demande à trois reprises s’il l’aime, et suit chaque affirmation de Pierre d’une responsabilité qu’il lui confie. Ainsi, Jésus rend Pierre fort par l’amour qu’il lui porte, il le rend plus homme, et le retire de toute peur culpabilisante qui empêcherait son amour d’être fécond. C’est la première dimension du baiser divin que j’ai ressenti dans les paroles de mon amie. Des paroles d’amour confiantes qui me sortent de la peur d’une potentielle maladresse, pour entrer dans un échange libre qui porte des fruits.


Si tel a été la première dimension de ce baiser divin, plongeons maintenant dans la seconde dimension! Si nous arrivons par la grâce à voir en l’autre de la bonté et de l’amour en dépit de ses imperfections humaines, à cause de l’étincelle divine en lui, nous entrons inéluctablement dans le mystère de l’Amour de Dieu lui-même! En effet, si en l’homme qui a des bassesses nous pouvons voir la bonté, que dire de Dieu lui-même qui n’est qu’Amour, qui n’a que de la Bonté, et qui n’a rien de mal en Lui? La deuxième dimension du baiser divin est donc le beau rappel que parce que nous savons qui est Dieu, c’est-à-dire qu’Il est un Papa aimant, nous pouvons avoir une confiance aveugle en sa parole et ses promesses! Parce que Dieu ne vexe ni ne blesse le cœur de l’homme, parce qu’il n’a que des projets de paix et non de malheur pour nous, nous pouvons lui faire entièrement confiance, même lorsque nous ne comprenons pas tout. Bien souvent, lorsque nous passons par des adversités, lorsque nous n’avons pas ce que nous souhaitons, nous avons tendance à oublier que Dieu n’est qu’Amour et nous commençons à tort à lui prêter des pensées de papa fouettard et de tyran. Combien de fois avons-nous pensé dramatiquement « est-ce que Seigneur j’ai fait quelque chose pour être ainsi punie? pourquoi moi? que t’ai-je fait? Pourquoi m’abandonnes-tu? », alors qu’en réalité, Dieu n’est pas l’auteur du mal, il ne nous punit pas et la quintessence de sa justice est sa Miséricorde. Même dans le mal, Dieu ne cesse de nous sussurer son amour, de nous assurer qu’il fait Tout concourrir en notre bien et que là où le mal abonde, sa grâce surabonde pour nous! Lorsque l’ennemi et les circonstances veulent nous culpabiliser, il vient nous déculpabiliser et faire retentir les paroles de Christ à la femme adultère: «où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée?Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus! » (Jean 8:10). Dans son amour, Dieu nous rend donc libres et plus humains, afin que nous nous aidions mutuellement à être plus humains et libres.


Enfin, alors que cet article s’achève, j'aimerais vous souhaiter de vous laisser bercer par la confiance aveugle en Dieu (peu importe les événements que vous vivrez), et de continuer de naviguer dans le mystère de l’Amour divin, à travers chacune de vos rencontres.

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